Revivre en métropole

 Cela va faire 4 mois que je suis revenue en métropole après 9 années en Guyane.

Je voulais partager avec vous ce qui me manque et ce que j’apprécie de cette nouvelle vie.



Ce qui me manque de la Guyane :

La plage ! Vivre à quelques minutes à pieds de la plage et pouvoir s’y promener tous les jours, admirer les couchers du soleil, apprécier les différents paysages en fonction des marées, cela n’a pas de prix !

Les rencontres : la Guyane est tellement multiculturelle que j’ai eu la chance de rencontrer énormément de personnes venant d’horizons complètement différents, aux parcours atypiques qui me laissent rêveuse. Je trouve qu’en métropole, les gens sont plus étroits d’esprit (même si bien sûr, tout le monde n’est pas comme cela).

Ce que j’apprécie de la métropole :

Les fruits et les légumes, un délice !!! Ici, on peut vraiment manger varié (mâche, pêche, tomate, citrouille, etc.) et il y a beaucoup de choix dans les magasins. En Guyane, le coût de la vie est plus cher mais finalement, je consomme de meilleurs produits en métropole alors la facture est aussi élevée quand je passe à la caisse !

Les espaces culturels : regarder les livres, les dernières nouveautés littéraires, les DVDs, les CDs….J’y passe un temps fou. En Guyane, la librairie de Kourou avait fermé en 2014, je crois, et à Cayenne, un Cultura a ouvert peu de temps avant que je parte. Du coup, les tentations sont grandes et je me suis achetée beaucoup (trop ?) de livres. J’essaie d’acheter les romans au format numérique pour ma liseuse, mais je ne résiste pas à l’achat de beaux livres avec des photos bien documentés.

Le climat (avec un bémol pour novembre). J’apprécie le fait que l’air ne soit pas saturé à plus de 90% d’humidité et j’aime pouvoir sortir à n’importe quel moment de la journée pour me promener. En Guyane, mieux vaut éviter le soleil entre 10h et 16h30/17h sinon bonjour les coups le soleil, ce qui limite les heures de promenade puisque tout le monde sort entre 17h et 18h30 (pas après car il fait nuit et il y a des moustiques). J’ai apprécié aussi la fraîcheur d’octobre et ses belles journées ensoleillées même si novembre est plutôt tristounet. En fait, je devrais habiter à Los Angeles et profiter de 15-25° toute l’année. J’ai dû m’acheter quelques vêtements chauds (mais pas tant que ça car chaque euro dépensé dans le tissu et un euro que e peux dépenser en moins dans les livres !).

Le calme. La Guyane est bruyante (certains diront « vivante »), les communautés brésiliennes et d’Amérique du Sud en général et haïtienne aiment faire la fête jusqu’au petit matin (c’est charmant quand c’est en semaine et qu’on embauche à 7h le matin) et écouter la musique à fond les ballons. Il n’y a pas de volets en Guyane et les fenêtres sont de vraies passoires pour laisser l’air circuler (et limiter les moisissures) mais ce sont aussi des passoires pour le bruit. Aussi, j’apprécie réellement le calme. Ne rien entendre. Bien sûr, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en Guyane, ceux qui ont des logements de fonction sont généralement bien lotis et ne souffrent pas de ces problèmes.


***

Et vous qu'appréciez-vous dans la région où vous vivez?

 

Commentaires

  1. Une bonne synthèse de votre expérience en Guyane et de votre retour en métropole, où il est vrai que la majorité des personnes est un peu plus refermée sur ses acquis.

    De famille d'origine provençale, je suis arrivée à l'Ouest à l'âge de 8 ans en 1963. Le choc culturel fut rude ! Mais avec le temps, la culture étant devenue plus universelle, on réussit à élargir son horizon. Jeune, j'aurais aimé partir aux DOM-TOM, mais ça ne s'est pas fait, maintenant je suis habituée à ce lieux de vie, alors autant en tirer le meilleur parti, et créer aussi sa "zone de confort" selon l'expression à la mode ;)

    Bonne semaine et à bientôt de vous lire ! Moody-Blue

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    1. Et après toutes ces années, vous sentez-vous "provençale" ou de l'ouest? Une fois qu'on est bien installés quelque part, c'est fatiguant à tous les niveaux de refaire sa vie ailleurs: administrativement, et puis on ne connaît plus les bonnes adresses, le cercle d'amis disparaît....J'admire ceux dont les professions obligent un déménagement tous les 4-5 ans. Moi aussi, j'aime bien reste dans ma zone de confort. Bonne fin de semaine et merci.

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  2. Je me sens fondamentalement provençale, j'en ai gardé quelques traditions et ma famille vit en moi. Je ne me sens pas du tout de l'Ouest, j'y suis habituée, c'est tout. Les Chouans ne font pas partie de ma culture :D même s'il y a eu une contre révolution dans le Sud, on en parle plus.
    Et comme vous dites, repartir pour se réadapter ailleurs, où personne ne vous attend, ce n'est plus raisonnable. Avec le temps, tout change, les villes et les villages ne sont plus les mêmes, et les personnes connues ont disparues. Ce sont mes racines...
    Moody-Blue

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