"La marche du Mort" de Larry McMurtry

 

image d'illustration via Pixabay

Au printemps dernier, j’avais eu un énorme coup de cœur pour le prix Pulitzer de 1986 « Lonesome Dove » de Larry McMurtry. Un western épique, émouvant, un véritable voyage initiatique qui n’a d’égal dans la littérature. Après avoir dévoré les 960 pages, j’avais lu la suite « The Streets of Laredo/Les rues de Laredo ».



Bien que ce ne soit ni une lecture de Noël, ni une lecture de décembre ou d’hiver, j’ai lu « Dead Man’s walk/La marche du mort » publié après les deux romans précédemment cités mais qui est le premier dans l’ordre chronologique de la saga puisqu’on suit les aventures de Gus & Call alors qu’ils étaient de jeunes rangers et débutaient juste au XIXème siècle.

Bien qu’il soit clairement un cran en-dessous de « Lonesome Dove », j’ai adoré me laisser embarquer de nouveau dans l’ouest américain, au Nouveau-Mexique (qui n’était alors pas encore américain) et retrouvé les plaines peuplées de tous les dangers, notamment des indiens. Comme ses prédécesseurs, le roman dépeint une civilisation brute et violente qui n’est absolument pas romancée.

L’histoire était intéressante bien qu’il manque peut-être une trame/quête centrale, un fil conducteur. Le livre se divise en 3 parties : 1 première expédition qui est un total échec, une deuxième pour atteindre Santa Fe puis le retour au Texas. J’ai surtout aimé ce livre pour le plaisir de retrouver Gus & Call, mais si je n’avais pas lu « Lonesome Dove » avant, j’y aurais sûrement trouvé moins d’intérêt. Les deux protagonistes ici sont assez passifs, compréhensible puisqu’ils sont jeunes et inexpérimentés.

La dernière partie du livre pour le retour au Texas est complètement abracadabrante et peu crédible (je ne révélerai pas la raison au cas où vous auriez envie de lire l’histoire, mais si vous la lisez, vous verrez clairement ce à quoi je fais référence).

Dans cette dernière partie, plusieurs chapitres sont narrés du point de vue des indiens. C’est une bonne idée mais c’est un peu curieux puisqu’on a passé les trois cent premières pages en restant du point de vue des américains.

« Lonesome dove » n’était pas qu’un western. C’était bien plus que ça : un voyage initiatique qui abordait de nombreux thèmes profonds comme le regret, le changement etc.

Ici, on reste sur une histoire plus superficielle. La plume de l’auteur est toujours aussi simple et efficace mais je regrette l’humour qui était manié avec une efficacité redoutable dans « Lonesome Dove ».

Ces petits défauts ne m’ont pas empêché d’adorer ma lecture. J’ai très envie de lire le dernier livre de la saga « Comanche Moon » qui se situe juste après « La Marche du Mort ». J’espère qu’il sera plus profond et que les personnages auront gagné en maturité.

Si vous aimez caler les lectures sur les saisons, je trouve que ce western en 4 tomes est parfait à lire de mars à juin.

Je l'ai lu en version originale, je ne saurai vous recommander une traduction.

Pour ceux qui s'interrogent, le titre fait référence à un désert très difficile à franchir, d'où son nom.

Pour lire mes mes précédents articles:

Lonesome Dove

Les rues de Laredo


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